DEUX FRERES
Deux frères
Nous avons grandi ensemble dans la même fratrie
A dire vrai tu me ressembles même si je suis plus petit
Mais te souviens-tu de ces jeux où nous rions à perdre haleine
Eclaboussant les passants qui s’abreuvaient à la fontaine
Deux petits garnements dont les yeux tels des éclairs
Se faisaient bien fi du temps qui ricochait dans la rivière
Et lorsque nos âmes rieuses devenaient plus solennelles
Nous nous faisions le serment d’une amitié éternelle
A présent tu es parti sous le grondement des canons
Et la fontaine s’est tarie à force de pleurer ton nom
La rivière coule toujours au gré des chemins d’enfance
Mais mon esprit vague inerte, en proie à mille souffrances
Peut-être un jour le destin dans une vie ultèrieure
Rapprochera nos chemins sous les traits de jeunes sœurs
Et alors paume contre paume et le cœur rempli d’ivresse
Nous courons à travers champs unis d’une même tendresse