Nouveau jeu poétique sur "oiseau lyre" : écrire un poème sur la rumeur

Nouveau jeu poétique sur "Oiseau lyre" !
Cette fois-ci je vous invite à écrire sur un thème qui m'a été inspiré par une chanson d'Yves Duteil "La Rumeur".
La rumeur, qui n'en a pas été un jour victime et / ou témoin ?
Il s'agira donc d'écrire sur cette thématique un poème en vers ou en prose.
Comme d'habitude, pas de date limite pour ce jeu poétique...
Mettez en ligne vos participations sur votre blog... et prévenez-moi dés qu'elles sont publiées... Je viendrai les chercher pour les publier également sur "oiseau lyre" avec un lien actif vers votre blog... ou autre site web si vous n'êtes pas de la blogosphère.
3, 2, 1... à vos plumes !
LES PARTICIPANTS :
Déborah (oiseau lyre)
Enriqueta (les mots offerts) lien
Dominique (Antidotes) lien
Amtealty Bougnen (le blog d'Amtealty Bougnen) lien
Lily (le blog de Lily) lien
Petite Marie (le blog de Petite Marie) lien
Didier René (poemes 54) lien
Marc de Metz (Vivre nos vies à Metz) lien
Violette (La Dame mauve) lien
L'écrit-vain ? (le blog de l'écrit-vain ?) lien
Arlette Philbois (Vers le ciel) lien
Madine (le blog de Madine) lien
Sarah Frane (le mag de Sarah Frane) lien
Coockers (le blog de Coockers) lien
Elle court, elle court la rumeur…
Des rumeurs qui courent tels des furets au bois
Je me suis amusée dans un grand brouhaha
Car il est des « on dit » qui ne blessent personne
Et qui restent bon enfant bien plus que chasse à l’homme
Des rumeurs qui dévorent le cœur de méchanceté
J’en ai connu hélas cinglantes comme des couperets
Du « téléphone arabe » aux propos diffamants
Je n’aime ni l’écho ni les propos blessants
Des rumeurs qui se glissent au cœur des cités
Pour capter les psychoses d’esprits angoissés
J’hésite bien souvent entre larmes et sourires
Face aux légendes urbaines hilarantes à mourir
Des rumeurs enfin qui touchent des innocents
Et qui souillent des familles en se faisant jugement
Je voudrais de ma plume chasser le murmure
Car il y a des mots poison comme du cyanure
La participation de Sarah

La rumeur
Cette saleté qui se répand
A grande vitesse
Nuit
Détruit
Culpabilise
Donne des phobies
Provoque le suicide
Quand elle est à son paroxysme
Et pourquoi s’occupe-t-on
De ce qu’en-dira-t-on
De ce bouche à oreille
De l’un à l’autre
De l’autre à l’un
De ces gens vides de vie
Qui carburent à étudier à la loupe
La vie des autres
A la fantasmer
A la façonner
Nous sommes tous
Des « observés »
Des « traqués »
Par la rumeur
Cette sale bête
Lorqu’elle est lancée
Ne maigrit jamais
Elle enfle, elle enfle
Fait tout exploser
Mais vous les tarés
Les détraqués
Qui lancez les rumeurs
Attention au retour de bâton
Qui vous fera toucher le fond
© sarah frane 2009
.....Au début on n'entend rien.
Et tout doucement elle arrive.
Un bruit perçu dans le lointain.
Tel l'eau submergeant la rive.
Gronde,c'est la rumeur.
Sournoise,c'est la rumeur.
Jalousie et cupidité.
C'est la rumeur.
Elle est est hypocrite et blessante.
Elle provient d'une mauvaise humeur.
Elle habite les personnes méchantes.
Elle est sournoise c'est la rumeur.
Gronde,c'est la rumeur.
Sournoise,c'est la rumeur.
Jalousie et cupidité.
C'est la rumeur.
Sur son passage et sans ménagement.
Elle transforme tout ce qu'elle touche.
D'un honnête citoyen ,un mécréant.
D'une femme, une marie qui couche.
Gronde,c'est la rumeur.
Sournoise,c'est la rumeur.
Jalousie et cupidité.
C'est la rumeur.
Un bruit sourd qui lentement gronde.
Un mal qui use, sape, retire la vie.
Un nuage ,mélange de mauvaises ondes.
La jalousie,la cupidité qui lui donne la vie.
Gronde,c'est la rumeur.
Sournoise,c'est la rumeur.
Jalousie et cupidité.
C'est la rumeur.
Coockers
refrain:
Elle traverse les paysages,
Parcours les quartiers tout entier,
Elle se diffuse davantage,
Chez l'épicier, ou le boulanger.
On chuchote, on murmure, on cause,
On doute, on jalouse, on suppose,
Peut-être que...peut-être pas...
J'ai entendu dire, enfin, je crois...
Elle s'amplifie impunément,
Elle gronde intensément,
Elles se croisent, se mêlent parfois,
Lui est comme ci, elle, comme ça,
"Sa femme l'a largué"
"Sa femme s'est faite virée"
"Non, elle s'est suicidée"
Courrons, courrons le colporter!!!
On invente des histoires d'argent,
Et de sexe, on crée des clans,
Elle contamine tout un chacun,
Elle tisse et défait les liens,
Elle diffuse un parfum mielleux,
De trahison, de suspicion,
Elle fait le bonheur des envieux,
Saintes alliances et défections.
Les messes-basses sont bonheur!
Pour diffuser la rumeur.
Qu'elle ait tort ou bien raison,
Elle est source de conversations
On chuchote, on cause, on croit
On doute, on jalouse, on aime ça,
Peut-être que, peut-être pas....
On murmure, on suppose, on ne sait pas!
M@dine , Auxerre, 26/11/01 à mon boulanger de l'époque!
La participation d'Arlette Philbois

Colporteur de rumeurs
Tu as mauvais coeur
Tu blesses dans l'heure
Avec ton âme et ta froideur
Tel un corbeau de noirceur
Colporteur de rumeurs
Sais-tu que tu te fais du tort
Car tes mots sortent
De ta bouche, quelle horreur !
Tel un corbeau voleur d'honneur
Tu te salies en premier lieu
Tu prends tout ça pour un jeu
D'être un mal-aimé de la société
Bah, laisse tu me fais pitié !
Vas donc dans ton champ
Cueillir tes patates
Et occupes toi de tes veaux
Ici on est heureux comme il faut
Arlette Philbois
La participation de l'écrit-vain ?
Des mots susurrés à une oreille
Et elle part.
Répétée,
Elle grossit, elle enfle.
Amplifiée,
Elle se déforme se répand,
Insidieuse,
Comme un virus
Elle se communique,
S'aggrave,
Fait mal,
Évolue,
Résiste,
Parfois elle tue,
La rumeur.
L'écrit-vain ?
La participation de Violette

La rumeur ronge, grignote jour après jour
Le grand gâteau de notre existence sur terre.
La moindre étincelle, vérité ou mensongère,
Atteint ses buts dévastant sur son passage
Toute pensée sensée, laissant libre cours
A la méchanceté, à la jalousie, l’hypocrisie,
Rien ne résiste à ce cancer dévastateur
Où la rémission est impossible, éphémère.
Elle détruit inexorablement la conscience.
Pas de victoire à être ainsi sous les projecteurs
Eblouissements néfastes de la rancoeur.
V W-R le 17 08 2009
La participation de Marc de Metz
La rumeur...
De te taire je te mets toi l’offensante en demeure
Odieuse tu ne te complais qu’en diffamant labeur
Ignoble de ne prétendre déclencher que de la peur
Le monde te craint dans la violence de tes horreurs
Malheur à ceux dont tu mets la vie en révélateur
Chacun avec toi est complice involontaire menteur
Tu peux descendre en rappel de n’importe quel cœur
Personne au bout de tes attaques n’est vainqueur
Mesquine tu n’es en amitié qu’entre tristes colporteurs
De mort sociale tu es épouvantable entrepreneur
En mots serviles tu sers des mensonges ravageurs
Humiliante pour ceux que tu accables tu es la rumeur
En chantiers obscures tu t’installes qu’en rancœurs
Misérable tu es de plonger victimes dans le malheur
Tes fondations sont cimentées par le déshonneur
De te taire je te mets toi la détestable en demeure
Marc de Metz
La participation de Didier René
LA RUMEUR
Elle dit ceci ou cela
C’est un simple oui-dire
Qui tape où ça fait mal
C’est juste un brouhaha
« non je ne voudrais pas dire »
« C’est pas pour dire du mal »
Ces simples phrases-là
Qui s’allongent et s’étirent
Peuvent gâcher l’idéal
Oui la rumeur est là
Et elle est ancestrale
Pour les plus faibles que dire
Elle leur cause des tracas
Des soucis en rafale
Certains peuvent en mourir
« Un écho qui vient de là »
Qui claque le cérébral
Simplement pour détruire
Murmures de petites voix
Une chaîne bien glaciale
Pour la vie nous pourrir
Oui rumeur tu es là
Pour ne faire que le mal
Tiens tu me fais vomir
Didier René
La participation de Petite Marie
Ces ames insidieuses
Dans le silence du réfectoire,
Je savoure ce moment.
C’est le repos des anges,
Et je peux m’asseoir.
*
Les autres font la foire,
Et les commentaires dansent
Au rythme de leur sang
Mais je ne veux pas les voir.
*
Faut-il que la bêtise croît
A la mesure de leur ignorance
L’envie les dévorant
Comme le loup après sa proie ?
*
Je n’ai aucune joie
De voir que le néant
Avale leurs substances
Comme un énorme trou noir…
*
Petite Marie
La participation de Lily
Comment faire du mal à quelqu'un
Déverser sur sa vie honte et chagrin
Certains n'ont pas d'autres desseins
Et ont imaginé ce geste vil, malsain.
Lancer une incroyable rumeur
Pour stopper net son bonheur
Réduire sa vie en charpie
Puis l'émietter en confettis.
Cette machiavélique invention
De destins amena la perdition
Car difficile de rétablir la vérité
De ces mots, ces raz de marée
La bêtise en grande incendiaire
Noircit et salit son destinataire
Elle court, elle court, la rumeur
Emoustille, amuse l'instigateur.
Inouï, d'en tirer une quelconque gloire
Comment fait-on, tous, pour y croire ?
Sans doute la bêtise est fort appréciée
Et le bonheur des autres, bien jalousé !
Lily
La participation d'Amtealty Bougnen
Rumeur quand tu nous guides
c'est le fils de l'épicier
le marchand ambulant
qui nous en a parlé
pour la première fois
on le disait partout
mais surtout dans le bourg
la rumeur s'étendait
bien au delà du Trieux
tout le monde en parlait
des plus jeunes au plus vieux
dans tous les villages voisins
on racontait
la rumeur enflait
tel un ruisseau qui devient rivière
la rumeur a grandi
faisant trembler les plus hardis
à la faveur du vent
dans le silence de la nuit
telle une prophétie
la rumeur s'étend et s'entend
elle arrive chez nous
elle s'aventure aux portes de nos maisons
c'est pourquoi on a gardé
les enfants dans leurs chambres
on a fermé les portes des maisons
à double tour
la grippe A arrivait
elle était là
au pied de notre village
c'était le fils du voisin qui éternuait
était -il malade ?
la rumeur le disait
mais que disait le médecin ?
Le médecin disait: ce n'est rien
c'est une allergie
qui croire le médecin ou la rumeur?
La rumeur reprit son chemin
en ajoutant que le médecin :
« était un bon à rien »
à nouveau la rumeur s'amplifie
mais dis moi
c'est étrange le bruit
que j'entends là
c'est la rumeur mon ami
Amtealty Bougnen
La participation de Dominique
La Rumeur
Une rumeur n’est autre
Qu’un ragot qu’on colporte
Et de bouche à oreille
Comme en un porte -à- porte
Elle croît, s’amplifie et son intensité
Parvient à faire croire à sa véracité
Il arrive parfois, que pour plus de saveur
On vienne allègrement desservir son auteur
Qu’une bouche rajoute ce que l’oreille n’entend
Pour donner plus de poids à de tels boniments
Sans se préoccuper et ce, le moins du monde
Du préjudice causé à qui est prétendu
Etre objet de calomnie, sujet de médisance
D’un certain bruit qui court et de propos tenus
Que les informateurs sans une preuve avancent
21 Août 2009
Dominique
La participation d'Enriqueta
Les réputations au pilori
Du glauque et du croustillant
ça m'intéresse le malheur des gens
Je l'ai répété par là et par ci
On a chuchoté et on a rit
De l'horrible et du marrant
Escroqueries et zizipanpan
Du dimanche au samedi
Soupçons et méfiance sont mes amis
Courtisan et médisan
Histoire de fric et de divan
Sans preuve j'invente aussi
Plus ça fait mal, plus je jouis
Comme un politique je ments
Et j'exploite, de mon prochain, les tourments
La rumeur passe par moi et ici
Je suis fier d'être un paparazzi