ELLE N'A RIEN... MAIS PRESQUE TOUT
Elle n’a rien… mais presque tout
Elle n’a plus que ses yeux pour arroser la terre
Asséchée de démence par la folie des hommes
Qui cultivent la haine et égrainent la misère
Comme une pensée acide et aspergée d’opium
Elle n’a plus que ses bras pour porter sur son dos
Le poids de la souffrance de ses parents mourant
Des pandémies du siècle qui mortifient les mots
Et laissent sur son sillage des corps agonisants
Elle n’a plus que son cœur pour offrir de l’amour
Dans un silence pudique qui se veut sans retour
Tandis qu’elle s’applique de sa tendresse immense
A irriguer d’espoir toutes ces âmes en souffrance